A'CORP

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L’égalité absolue est le comble de l’injustice.

A de A'CORP, cabinet d'avocats spécialisés en dommage corporel, à,Paris

Victime d’attentat : les dommages, l’indemnisation des préjudices et le rôle de l’avocat

DEFINITION DE L’EVENEMENT

L’article 421-1 du code pénal définit l’attentat comme toute infraction commise intentionnellement, en relation avec une entreprise individuelle ou collective et ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur.

A l’instar de tout événement collectif ou individuel, les actes de terrorisme affectent des victimes directes et indirectes. Mais, contrairement aux évènements individuels, les actes de terrorisme peuvent toucher de plus nombreuses victimes.

La victime directe est la personne présente sur les lieux de l’acte de terrorisme ayant personnellement subi le dommage. Elle peut avoir été blessée physiquement et/ou psychologiquement, ou encore être décédée.

La victime indirecte est un proche ou un ayant-droit de la victime directe.

Les « proches » appartiennent au cercle familial strictement entendu (conjoints, parents, enfants, grands-parents, frères et sœurs), au cercle familial élargi (beaux-parents, fratries recomposées…) ou encore justifiant d’un lien affectif réel avec la victime directe, sans nécessairement être unis par un lien de sang ou d’alliance.

Malgré cela, dans le cadre de la procédure amiable d’indemnisation des victimes d’attentat, seuls les proches du premier cercle familial pourront obtenir réparation de leurs préjudices.

PROCEDURE PENALE

En application des articles 706-16 et suivants du code de procédure pénale les actes de terrorisme font l’objet d’une procédure pénale visant à réprimer les infractions commises.

Les victimes peuvent se constituer parties civiles dès la phase d’instruction préparatoire confiée à un ou plusieurs juges d’instruction ou devant la juridiction de jugement (Cour d’Assises spécialement composée). Des droits spécifiques résultent du statut de partie civile, tels que : l’accès au dossier, la possibilité d’être entendu ou encore de formuler des demandes d’actes.

Contrairement à des infractions dites “de droit commun”, les victimes constituées parties civiles ne pourront pas solliciter leur indemnisation devant la Cour d’Assises. Elles devront, à défaut d’accord amiable avec le Fonds de garantie, saisir la Juridiction d’indemnisation des victimes d’actes de terrorisme (JIVAT).

INDEMNISATION DES VICTIMES D’ATTENTATS

La procédure d’indemnisation des dommages corporels subis par les victimes d’attentats commis sur le territoire français (de nationalité française ou non) et les victimes françaises de ces mêmes actes commis à l’étranger est régie par l’article L126-1 du code des assurances.

La réparation intégrale des préjudices des victimes d’attentats est confiée au Fonds de garantie des victimes d’actes de terrorisme et autres infractions (FGTI)suivant les dispositions des articles L422-1 et suivants du code des assurances.
La victime dispose d’un délai de dix ans à compter de la date de consolidation pour adresser sa demande d’indemnisation au Fonds.

 

Phase amiable :

A réception de la demande de la victime, le FGTI dispose d’un délai d’1 mois pour lui verser une première provision (= avance à valoir sur l’indemnisation définitive).
Un examen médical amiable (souvent qualifié d’expertise amiable) est ensuite organisé aux fins d’évaluer les dommages physiques et/ou psychologiques subis par la victime. Celui-ci se déroule en présence du médecin conseil mandaté par le FGTI et d’un représentant du Fonds.
Il est indispensable que la victime soit elle aussi assistée d’un médecin conseil et d’un avocat spécialisés.

Focus :
Les textes réglementaires confient au FGTI une mission d’accompagnement des victimes, alors que ce même organisme lui règlera son indemnisation. C’est pourquoi il est vivement recommandé aux victimes d’être assistées par des professionnels indépendants tout au long du processus afin d’assurer une meilleure défense de ses droits.
Plusieurs examens médico-légaux amiables peuvent avoir lieu selon la nature et la gravité des blessures. Il est important de solliciter régulièrement des provisions pour permettre à la victime de subvenir à ses besoins.
Lorsque la victime est consolidée ( état de santé stabilisé) par les médecins conseils, un rapport d’examen définitif est établi pour permettre d’engager les discussions indemnitaires.
Il est fréquent que le FGTI adresse rapidement une offre d’indemnisation sur la base des conclusions du rapport. Cette offre est souvent incomplète car des pièces complémentaires peuvent être nécessaires pour déterminer le quantum de l’indemnisation (perte de gains, frais de tierce personne, dépenses diverses…). 

Focus :
Le principe de l’indemnisation des victimes d’attentats est celui de la réparation intégrale. toutefois le FGTI s’appuie sur un Guide pour l’indemnisation des victimes d’actes de terrorisme qu’il a lui même élaboré pour certains postes de préjudices. Il s’agit d’un barème indemnitaire qui ne permet pas l’individualisation de la réparation des victimes. Il est recommandé de ne pas accepter d’emblée cette première offre qui peut être largement discutée.
Pour les mineurs et majeurs protégés, le FGTI doit soumettre au juge des tutelles compétent le projet de transaction.
La victime dispose d’un délai de quinze jours pour se rétracter.
Une fois l’offre acceptée, le FGTI dispose d’un délai d’un mois pour indemniser la victime, faute de quoi les montants dus pourront être majorés.

Focus :
À tout moment du processus amiable, la victime peut saisir la JIVAT en référé ou au fond si un désaccord surgit avec le FGTI. Par exemple : reconnaissance de la qualité de victime, refus de provision, désaccord sur les conclusions médico-légales, contestation des offres indemnitaires…
Le recours à un avocat spécialiste en droit du dommage corporel est indispensable pour la phase contentieuse. Toutefois une saisine précoce, dès les premiers échanges avec le FGTI, est fortement conseillée pour garantir une égalité des armes.

 

Phase contentieuse :

En application de l’article L217-6 du Code de l’organisation judiciaire, la JIVAT a une compétence exclusive pour statuer sur le contentieux indemnitaire des victimes d’attentats (recevabilité, expertise, provision, indemnisation définitive). Cette juridiction siège uniquement au sein du Tribunal judiciaire de Paris.
Le ministère d’avocat est obligatoire devant cette juridiction, s’agissant du Tribunal Judiciaire.

Focus :
la JIVAT n’est pas tenue de surseoir à statuer dans l’attente d’une décision définitive rendue par le juge pénal.

 

Aggravation :

Comme pour toute victime de dommage corporel, un nouveau recours est toujours envisageable lorsque les dommages initiaux de la victime imputables à l’attentat s’aggravent (détérioration de l’état de santé, majoration de ses besoins en aide humaine…) postérieurement à l’indemnisation initiale.
Cependant toute modification des dommages ou de l’état de santé ne constitue pas nécessairement une aggravation au sens médico légal ouvrant droit à une indemnisation complémentaire. L’analyse des nouveaux éléments par un avocat spécialiste en droit du dommage corporel et d’un médecin conseil de victimes est précieuse pour conseiller utilement la victime.
Si une nouvelle demande est présentée, les étapes de la procédure sont identiques à celles qui figurent ci-dessus.
A l’inverse une action en amélioration n’existe pas en droit du dommage corporel

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PRÉJUDICES SPÉCIFIQUES AUX VICTIMES D’ATTENTAT

Les victimes d’attentats sont indemnisées intégralement de leurs préjudices patrimoniaux et extra-patrimoniaux tels que décrits par la nomenclature Dintilhac, au même titre que les victimes de droit commun.

Elles peuvent également prétendre à l’indemnisation des préjudices spécifiques suivants :

• Préjudice exceptionnel spécifique des victimes d’actes de terrorisme (PESVT) : ce poste de préjudice prend en compte la spécificité de la situation et, notamment, l’état de stress post-traumatique et/ou les troubles liés au caractère particulier des actes de terrorisme.

• Préjudice d’angoisse de mort imminente : ce poste de préjudice concerne les victimes directes, décédées ou blessées physiquement ou psychiquement. 

• Préjudice d’attente et d’inquiétude : il concerne uniquement les victimes par ricochet et prend en compte les souffrances directement liées aux circonstances contemporaines et immédiatement postérieures aux attentats (schématiquement la période de temps concernée s’étant de la connaissance de l’évènement à la confirmation de la situation de la victime directe).

A’CORP : l’accompagnement des victimes d’attentat

Si vous êtes victime directe ou par ricochet d’un attentat en France ou à l’étranger vous pouvez contacter les avocats du cabinet A’Corp. par téléphone ou via le formulaire ci-dessous.

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